Archives de catégorie : réalisations

Marie-Ange Guilleminot in Gaillac

L’espace entre !

«Un(e) artiste pourrait réaliser une oeuvre à destination des enfants que nous recevons pour introduire un minimum, vital, de désordre qui réveille la pensée».
Le Centre médico-psychologique pour enfants et adolescents, service extra-hospitalier, est à l’interface du lien social et du psychisme, du sujet social et du sujet clinique. Lieu de circulation et d’interception des flux du vaste monde, de suspension aussi…
La salle d’attente apparaît alors comme ce lieu intermédiaire entre le soin proprement dit et le monde extérieur, officiant comme ces antichambres où l’on chuchote avant de dire.
Penser une oeuvre pour le CMPEA serait permettre à des enfants trop précocement ou exclusivement aux prises avec le numérique, présentant souvent une pensée qui va se paupérisant, une rencontre émotionnelle et intellectuelle inédite.

Washitsu ou Cabane in time
Sculpture à l’architecture démontable en érable ondé, installée dans l’actuelle salle d’attente, elle est complémentaire au Meuble-spirale. Sa conception minimale autour de l’unité d’un tatami crée un volume singulier pour l’enfant. Elle est basée sur l’observation attentive de la tradition japonaise washitsu dont l’artiste a voulu la forme essentielle, avec un seul module… Préserver l’esprit du lieu : tokonoma ou l’espace pour l’art, shoji portes coulissantes en bois et papier-japon renforcé avec, ici en feutre, ses volets amovibles.

…du meuble spirale au meuble infini…
Placé dans l’espace de l’accueil, le Meuble-spirale a vocation à se transformer et être disposé librement dans le lieu du CMPEA. À la fois meuble et sculpture, de forme hexagonale, il est constitué de quatorze éléments mobiles aux pans colorés, à usages multiples et ludiques : bibliothèque, table à dessin, petit théâtre. L’oeuvre fait l’objet d’une appropriation par ses utilisateurs, elle est une invitation à la créativité.

L’objet-étalon
Semblable au Meuble-spirale à l’échelle du corps, il est composé de quatorze éléments autonomes. L’idée de cette échelle est de pouvoir réfléchir avec l’objet entre les mains à toutes sortes de combinaisons transposables à la sculpture-meuble. Il est réalisé dans quatorze essences de bois : nuancier de référence pour le positionnement par la couleur des pans du Meuble-spirale.

Réalisation
Washitsu ou Cabane in time : Yutaka Kawahara et Renaud Vergnais (charpentiers), Cécile Feilchenfeldt et Géraldine Odeyer
…du meuble spirale au meuble infini… : Jacques Vignon
L’objet-étalon : Patrick Belle

Conseils, coordination : Paule Guérin, Murielle Hladik, Sabine Laurent, George-Henry Ser
Jeux/toupies :  Philippe Dyon
Contribution au choix des livres : Les Trois Ourses


dossier de presse, février 2017 – pdf

commanditaires : l’équipe du CMPEA de Gaillac – Karine Beziat, Éric Bousquet, Daniel Delbes, Sylvie Faure, Marie-Claude Garros, Sophie Mahenc, Fabienne Maviel, Marie-Josée Medale, Maria Puech-Maurel, Laurence Quercy, Pauline Ricard, Catherine Scarpulla, Sabine Vialettes, Vassiliki Xenoyanni

soutien : Fondation de France, Fondation Daniel et Nina Carasso,
Fondation Bon Sauveur d’Alby

2017

crédits photographiques Phoebé Meyer

Camille Henrot à Pailherols, Cantal

Ma montagne

Depuis la plus haute Antiquité, la montagne cantalienne a accompagné la vie des agriculteurs en leur offrant des pâturages d’été pour leur cheptel. Pendant quatre mois, des hommes âgés de 12 à 70 ans veillaient sur le troupeau et la qualité du fromage produit dans un paysage grandiose mais au climat rude. Ces buronniers ont été les maîtres d’œuvre d’une économie pastorale aujourd’hui disparue.

Jean-Paul Soubeyre, agriculteur, a souhaité honorer la mémoire de ces buronniers qui ont profondément marqué la vie sociale et économique de ces terres dites d’estive ou de transhumance. Convaincues de l’obligation de «faire acte de reconnaissance» pour ces hommes, la commune de Pailherols et l’association Sauvegarde des burons du Cantal se sont associées pour l’accompagner dans son projet.

L’artiste Camille Henrot a été sollicitée pour imaginer une œuvre qui témoigne d’une histoire humaine forte et du lien étroit entre l’homme, l’animal et le paysage. Ni monument aux morts ni entreprise de folklorisation, cette œuvre contemporaine s’inscrit dans la continuité de l’histoire universelle de l’agropastoralisme.

À l’entrée du village, dans un jardin clos, Le Vestiaire du berger marque le point de départ symbolique d’une montée aux estives. Des formes évocatrices d’objets familiers rappellent l’univers et le travail du buronnier. Le Vestiaire souligne l’absence d’usage de ces objets traditionnels mais aussi la possibilité que cet état soit temporaire. Comme une invitation à l’itinérance, l’œuvre Ma montagne se déploie ensuite dans le paysage le long d’un chemin de randonnée. L’artiste a créé une quarantaine de sculptures inspirées de la claie mobile qu’utilisaient les vachers pour parquer leur troupeau. Leurs formes rappellent les trigrammes du Yi-King (Livre des transformations) dont les soixante-quatre combinaisons permettent de décrire les états du monde et leur évolution.

D’espace clos, le parc de sculptures devient ici comme une constellation qui rappelle l’universelle contemplation du ciel étoilé et nous renvoie à l’infini. De couleur blanche, les claies se fondent dans le paysage enneigé en hiver, pour reparaître à chaque printemps.


dossier de presse, juin 2016 – pdf

commanditaires  : association pour la sauvegarde des burons du Cantal et commune de Pailherols

médiation/production : Valérie Cudel et Mari Linnman pour l’action Nouveaux commanditaires initiée par la Fondation de France

soutien : Fondation de France, Fondation Carasso, ministère de la culture et de la communication au titre de la commande publique, DRAC Auvergne, commune de Pailherols, Département du Cantal, Communauté de communes Cère et Goul, association pour la sauvegarde des burons du Cantal

inauguration : juin 2016

crédits photographiques Phoebé Meyer

 

Cette entrée a été publiée dans Non classé le par .

Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut) à la date du 24 avril 2012

Alejandra Riera avec les habitants et les usagers du quartier 

Le quartier de Fontbarlettes fait partie de l’ensemble de Valence-le-Haut, connu dans les années 1960 comme un projet cohérent de ville nouvelle. Mais le schéma est finalement resté inachevé. Constatant une stigmatisation du quartier, les commanditaires ont voulu donner la parole aux habitants, comprendre la façon dont ils se sont approprié cet espace et leur perception d’un « dehors » plus vaste, susceptible d’apporter une lecture différente.

Alejandra Riera a effectué de nombreux séjours à Valence au cours desquels elle a longuement échangé avec les habitants du quartier, proposé des rencontres, projeté des films, organisé des « actions » communes en divers lieux. Avec eux, elle a conçu les séances de tournage de son film-document. Il en résulte un film et une publication, pensés et réalisés simultanément, mais qui fonctionnent de manière autonome et complémentaire.

Le film associe différentes images telles que archives, images-textes et mises en scène avec les habitants. Dans sa pratique, Alejandra Riera appelle films-documents une façon singulière non pas de réaliser des films mais de les « excéder », c’est-à-dire de « penser les films-documents […] en tant que hors champs du film lui-même qui se constituerait en document de son temps, rajoutant à son espace propre l’espace plus incertain des discontinuités historiques, temporelles, affectives. »

La publication se présente comme un rapport de l’enquête,  elle est composée de la reprise des pages, premiers supports des échanges avec les habitants, accompagnées de notes de bas de page écrites par Alejandra Riera, de planches images et de leurs légendes engageant un deuxième temps de réflexion.

Au fil du film et du rapport, dans le dialogue des planches et des textes, des sons et des images, des témoignages, commentaires et citations, de multiples passages se rendent visibles ou probables, au-delà de la séparation établie entre le supposé centre et sa périphérie.

communiqué de presse, avril 2012 – pdf

légende image : Vue partielle, 11 novembre 2008. Gare de Lyon, Paris, palmier en pot, «Butia Yatay, origine : Argentine, Brésil»

Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut) <2007–…> à la date du 24 avril 2012, une image de pensée collective du lieu que l’on habite. Alejandra Riera avec des habitants/es du quartier de Fontbarlettes

Captures éditions en partenariat avec art3, Valence

commanditaires : des habitant(e)s de Fontbarlettes avec l’association Le MAT

L’Enquête sur le / notre dehors a été initiée dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires proposée par la Fondation de France.

médiation–production : Valérie Cudel / à demeure, en partenariat avec Imagine / Issy-les-Moulineaux et art3 / Valence

soutien : Fondation de France, ministère de la Culture et de la Communication, Centre national des arts plastiques (Image-Mouvement) / DRAC Rhône-Alpes, Région Rhône-Alpes, Département de la Drôme

Cette entrée a été publiée dans Non classé le par .

Joëlle Tuerlinckx à Cransac

La Triangulaire de Cransac
‘MUSÉE DE LA MÉMOIRE – PROPRIÉTÉ UNIVERSELLE ®’

Avant d’être une commune minière, Cransac était, au XIXe siècle, un village connu pour son thermalisme. Après la fermeture des mines en 1961, la ville redevient une cité thermale, mais la mémoire collective reste liée à son passé minier. Mutations des paysages et des comportements sociaux sont donc des notions essentielles dans l’histoire récente de Cransac.

En faisant appel à un artiste, le commanditaire a souhaité aller au-delà de la commémoration. Si la prise en compte de l’histoire industrielle et minière demeure importante, l’articulation du passé et du présent doit être porteuse de préoccupations nouvelles en rapport avec l’activité thermale et l’évolution du paysage urbain.

Le choix de la commune s’est porté sur Joëlle Tuerlinckx, artiste de renommée internationale. D’emblée, elle s’est intéressée au contexte de l’intervention. Ses rencontres et découvertes (humaines, géologiques, architecturales) ont été consignées dans des notes et fait l’objet d’enregistrements sonores et visuels, l’ensemble constituant la genèse de l’œuvre.

Joëlle Tuerlinckx élabore un projet où toute la structure muséale et son fonctionnement sont évoqués : la collection, la conservation, l’inventaire, les montages d’expositions successives. Mais elle en bouleverse les schémas et propose un « musée retourné comme un gant » qui prend appui sur une triangulaire de lieux.

La Triangulaire de Cransac ‘MUSÉE DE LA MÉMOIRE – PROPRIÉTÉ UNIVERSELLE ® se compose d’un Monument-Mémoire de 34 m de hauteur érigé sur l’ancien carreau de la mine, près du puits no 1 (le monument représente un dixième de sa profondeur), et de deux pôles désignés par l’artiste comme Vitrine Contemporaine et Vitrine Historique du Musée de la Mémoire.

Le titre donné à l’œuvre rend hommage à Jean Jaurès : «L’éducation universelle, le suffrage universel, la propriété universelle, voilà, si je puis dire, le vrai postulat de l’individu humain*.» L’artiste a retenu de cette phrase son esprit universel et sa dimension utopique.
* « Socialisme et liberté », article paru in La Revue de Paris, 1er décembre 1898.

dossier de presse, septembre 2011 – pdf

‘Monument-Mémoire’, ‘Vitrine Contemporaine’ et ‘Vitrine Historique’

réalisation et inauguration, le 15 octobre 2011

commanditaire : conseil municipal de Cransac

soutien : Ville de Cransac-Les-Thermes, Fondation de France Nouveaux commanditaires en partenariat avec le ministère de la culture et de la communication (DGCA, DRAC Midi-Pyrénées), Région Midi-Pyrénées, Département de l’Aveyron, avec la participation de : Communauté de communes du bassin de Decazeville-Aubin, Forum des associations, Crédit agricole Nord Midi-Pyrénées, Umicore, Chaîne thermale du Soleil–Thermes de Cransac

2011

 

crédits photographiques Joëlle Tuerlinckx, Christoph Fink (sauf 25, 26 et 27)

Christophe Terlinden, Emmanuel Lambion et Iwan Strauven à Beaumont, Puy-de-Dôme

Pietro

La municipalité de Beaumont a fait appel à Christophe Terlinden et les collectif TILT pour repenser le lien qui unit la ville à ses habitants. En 2003, une réflexion avait été engagée sur l’identité de cette commune de l’agglomération clermontoise alors en pleine évolution : construction de logements mixtes, création d’un chemin vert et de la Maison des Beaumontois, extension de l’espace boisé et classé de la Châtaigneraie.

Ces mutations ont engendré le besoin de requalifier les espaces publics – notamment le centre historique – et de mener une action pour rompre avec l’image de ville dortoir, décloisonner les quartiers et inciter les habitants à redécouvrir leur ville.

Prenant appui sur le chemin vert nouvellement créé, Christophe Terlinden s’est associé à Emmanuel Lambion et Iwan Strauven pour concevoir un dessin sculptural reliant les différentes strates de la ville. Le PIETRO – contraction de piéton et métro – est constitué, tel un réseau urbain, de quatre chemins balisés par des disques en lave émaillée. Chaque itinéraire est identifié par une couleur distincte : bleu, rouge, jaune ou blanc.

Les parcours sont représentés à l’image d’un plan de métro. Encastré dans des bancs placés aux croisements et aux extrémités des chemins, le plan figure également dans une édition, dépliant qui offre au verso une perception subjective des sites de Beaumont avec huit dessins de Christophe Terlinden.

Le PIETRO est une œuvre ludique dont l’ambition est de favoriser une lecture différente de la ville pour les Beaumontois comme pour les visiteurs occasionnels.


dossier de presse, novembre 2007 – pdf

plan du pietro, dessins verso Christophe Terlinden

commanditaires : élus de la municipalité de Beaumont et membres de l’association Idées pour Beaumont

soutien : Fondation de France (action Nouveaux commanditaires), ministère de la culture et de la communication (DAP – DRAC Auvergne), Ville de Beaumont

2007

Cécile Bart à Thiers

Et pluie, le soleil

Située à la campagne sur le lieu-dit de Chassignol, près de Thiers, la Maison l’Arc-en-Ciel accueille une cinquantaine d’enfants de familles en difficulté, tous âgés entre 4 et 15 ans. Sa fonction est éducative : favoriser le bien-être d’enfants confrontés à une étape difficile de la vie. Conscient que l’institution véhicule une image négative, d’enfermement, avec sa façade grise en clôture, le personnel prend l’initiative d’une action collective afin de rétablir la véritable fonction sociale du lieu.

Il apparaît aux commanditaires que le mur d’enceinte, lieu transitionnel entre intérieur et extérieur, doit laisser transparaître la beauté inhérente à leur mission et non pas susciter le rejet. Compte tenu du déséquilibre des masses architecturales, il faut aussi harmoniser la globalité pour traduire un sentiment d’équilibre et de paix. La Maison Arc-en-Ciel doit concrètement retrouver la dimension de la couleur et de la lumière, symboles de vie, dont son nom porte l’empreinte.

Les différents acteurs du projet acceptent de manière unanime la proposition de Cécile Bart et optent pour une mise en couleur des différents bâtiments de l’institution, avec le choix d’une gamme chromatique signifiante. Les bleus et verts font écho au parc naturel attenant à l’institution, les bruns-rouges créent un environnement structurant, propice à la reconstruction psychique espérée, et les jaunes apportent leur chaleur et leur potentiel énergétique. Chaque famille de couleurs se décline en un dégradé qui court le long des bâtiments, ne les coupe pas les uns des autres, et renforce l’unité de l’ensemble des constructions en tenant compte de leur intégration dans le site.

A la suite de la réalisation de l’œuvre, Cécile Bart a souhaité concevoir en lieu et place d’un catalogue, un livre d’artiste pour enfants, premiers usagers de l’œuvre (voir page éditions).

commanditaires : des membres du personnel de la maison d’enfants l’Arc-en-Ciel


soutien :
Fondation de France, ministère de la culture et de la communication au titre de la commande publique (DAP/CNAP, DRAC Auvergne), Les Sœurs de la Charité de Nevers, Département du Puy-de-Dôme, Région Auvergne, ADSEA, comité d’entreprise de l’ADSEA, Procter&Gamble France, Caisse d’épargne d’Auvergne et du Limousin, Peintures minérales Keim

2003

crédits photographiques Audrey Marlhens, Catherine Savary

Cette entrée a été publiée dans Non classé le par .

Élisabeth Ballet, Parc naturel régional du Pilat

Située dans le Parc naturel régional du Pilat à proximité de Saint-Etienne, la ville de Bourg-Argental a gardé l’empreinte de l’activité textile qui s’y est développée depuis le XVIe siècle. L’ensemble des savoir-faire textiles était présent – moulinage, ourdissage, tissage, tressage, rubanerie – et les bâtiments liés à l’industrie ont fortement structuré le paysage.
Le projet initié par la ville de Bourg-Argental s’inscrit dans la continuité du programme Paysage industriel mené avec quatre Parcs naturels régionaux : Pilat, Monts-d’Ardèche, Lorraine et Vercors. Habitants et élus ont souhaité valoriser ce passé industriel et rendre lisibles les traces conscientes et inconscientes de l’activité textile. Il s’agit d’aborder les vides engendrés par la destruction de certains bâtiments comme les architectures encore existantes.
Élizabeth Ballet a mené dans un premier temps un minutieux travail d’enquête qui lui a permis de réunir des données sur le tissage et la rubanerie, mais aussi de relire spatialement l’histoire industrielle de Bourg-Argental. Les lieux qu’elle identifie ne pouvant être traités (car inaccessibles ou décrétés inondables par l’État), la commune l’invite en 2013 à investir un site central qui fut l’emplacement de l’ancienne usine textile Jarrosson.

L’œuvre proposée par Élizabeth Ballet prend forme dans cet espace et va au-delà, en incluant un parcours qui retrace l’activité textile de la ville ainsi qu’un livre.

1- Le Square Jarrosson : retrouver un usage
Il s’agit en premier lieu d’enlever tout ce qui obstrue le square pour dégager l’espace originel de l’usine et faire apparaître son mur de clôture au fond du jardin et sa grille d’origine. « Le square se transformera alors en agora piétonne, la partie jardin surélevée comme une scène, ouverte sur la ville et visible de tous. »
Au sol, un pavage en granit dessinera un tissage en mouvement sur toute la longueur et se prolongera au-delà de la nationale, suggérant que le tissage faisait travailler toute la ville avec quelque cinquante usines et ateliers consacrés au textile.

2- Le parcours dans la ville
Avec l’aide de M. Michel Linossier, ancien fabricant de peignes à tisse, Élisabeth Ballet a localisé rue par rue une grande partie des ateliers disparus et dessiné une carte qui accompagnera le visiteur dans son parcours de ville. Un signe sur support émaillé servira de repère à chaque emplacement de site.

3- Le livre
Parce qu’une œuvre matérielle ne peut rendre visible un travail de recherche, Élisabeth Ballet a souhaité réaliser un livre pour restituer l’état des lieux du tissage. « Il se divisera en une partie liée au dessin, une autre où il est question d’archives et d’entretiens. En effet, j’ai collecté des carnets d’apprentissages, des albums d’échantillons et des archives plus techniques sur l’activité du tissage. […] Mon objectif est de donner à voir à travers la progression des mots, le métier qui change, à travers des images, ce qui est emblématique des lieux et usages dans une usine témoin.»

commanditaires : la commune de Bourg-Argental, représentée par son maire, Stéphane Heyraud; l’ensemble des adjoints au maire

soutien : Parc naturel régional du Pilat dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France / Nouveaux commanditaires, Ville de Bourg-Argental

en cours