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Christophe Terlinden, Emmanuel Lambion et Iwan Strauven à Beaumont, Puy-de-Dôme

Pietro

La municipalité de Beaumont a fait appel à Christophe Terlinden et les collectif TILT pour repenser le lien qui unit la ville à ses habitants. En 2003, une réflexion avait été engagée sur l’identité de cette commune de l’agglomération clermontoise alors en pleine évolution : construction de logements mixtes, création d’un chemin vert et de la Maison des Beaumontois, extension de l’espace boisé et classé de la Châtaigneraie.

Ces mutations ont engendré le besoin de requalifier les espaces publics – notamment le centre historique – et de mener une action pour rompre avec l’image de ville dortoir, décloisonner les quartiers et inciter les habitants à redécouvrir leur ville.

Prenant appui sur le chemin vert nouvellement créé, Christophe Terlinden s’est associé à Emmanuel Lambion et Iwan Strauven pour concevoir un dessin sculptural reliant les différentes strates de la ville. Le PIETRO – contraction de piéton et métro – est constitué, tel un réseau urbain, de quatre chemins balisés par des disques en lave émaillée. Chaque itinéraire est identifié par une couleur distincte : bleu, rouge, jaune ou blanc.

Les parcours sont représentés à l’image d’un plan de métro. Encastré dans des bancs placés aux croisements et aux extrémités des chemins, le plan figure également dans une édition, dépliant qui offre au verso une perception subjective des sites de Beaumont avec huit dessins de Christophe Terlinden.

Le PIETRO est une œuvre ludique dont l’ambition est de favoriser une lecture différente de la ville pour les Beaumontois comme pour les visiteurs occasionnels.


dossier de presse, novembre 2007 – pdf

plan du pietro, dessins verso Christophe Terlinden

commanditaires : élus de la municipalité de Beaumont et membres de l’association Idées pour Beaumont

soutien : Fondation de France (action Nouveaux commanditaires), ministère de la culture et de la communication (DAP – DRAC Auvergne), Ville de Beaumont

2007

Cécile Bart à Thiers

Et pluie, le soleil

Située à la campagne sur le lieu-dit de Chassignol, près de Thiers, la Maison l’Arc-en-Ciel accueille une cinquantaine d’enfants de familles en difficulté, tous âgés entre 4 et 15 ans. Sa fonction est éducative : favoriser le bien-être d’enfants confrontés à une étape difficile de la vie. Conscient que l’institution véhicule une image négative, d’enfermement, avec sa façade grise en clôture, le personnel prend l’initiative d’une action collective afin de rétablir la véritable fonction sociale du lieu.

Il apparaît aux commanditaires que le mur d’enceinte, lieu transitionnel entre intérieur et extérieur, doit laisser transparaître la beauté inhérente à leur mission et non pas susciter le rejet. Compte tenu du déséquilibre des masses architecturales, il faut aussi harmoniser la globalité pour traduire un sentiment d’équilibre et de paix. La Maison Arc-en-Ciel doit concrètement retrouver la dimension de la couleur et de la lumière, symboles de vie, dont son nom porte l’empreinte.

Les différents acteurs du projet acceptent de manière unanime la proposition de Cécile Bart et optent pour une mise en couleur des différents bâtiments de l’institution, avec le choix d’une gamme chromatique signifiante. Les bleus et verts font écho au parc naturel attenant à l’institution, les bruns-rouges créent un environnement structurant, propice à la reconstruction psychique espérée, et les jaunes apportent leur chaleur et leur potentiel énergétique. Chaque famille de couleurs se décline en un dégradé qui court le long des bâtiments, ne les coupe pas les uns des autres, et renforce l’unité de l’ensemble des constructions en tenant compte de leur intégration dans le site.

A la suite de la réalisation de l’œuvre, Cécile Bart a souhaité concevoir en lieu et place d’un catalogue, un livre d’artiste pour enfants, premiers usagers de l’œuvre (voir page éditions).

commanditaires : des membres du personnel de la maison d’enfants l’Arc-en-Ciel


soutien :
Fondation de France, ministère de la culture et de la communication au titre de la commande publique (DAP/CNAP, DRAC Auvergne), Les Sœurs de la Charité de Nevers, Département du Puy-de-Dôme, Région Auvergne, ADSEA, comité d’entreprise de l’ADSEA, Procter&Gamble France, Caisse d’épargne d’Auvergne et du Limousin, Peintures minérales Keim

2003

crédits photographiques Audrey Marlhens, Catherine Savary

éditions

Du sec à l’eau
George Trakas

-

carnet d’étude
mars 2017

Captures éditions

36 pages,  21 x 29,7 cm, cousu
quadrichromie
500 exemplaires
ISBN 978 2 9558778 0 7
diffusion/distribution : Les Presses du réel
16 €

Paysage industriel

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février 2015

édité par Valérie Cudel en collaboration avec Frédéric Oyharçabal
textes de Patrick Belle, Valérie Bussmann, Sandrine Close, Valérie Cudel, Daniel Dürr, Monique Faure, Philippe Hanus, Axel Martiche, Frédéric Oyharçabal, Mickaël Théodore, Fanny Vigné
conception graphique : Fanette Mellier et Claire Moreux
128 pages, 17 x 24 cm, broché
ISBN 978 2 84066 779 7
édition, diffusion/distribution : Les Presses du réel
17 €

De 2010 à 2015, les Parcs naturels régionaux de Lorraine, des Monts d’Ardèche, du Pilat et du Vercors ont souhaité travailler ensemble sur la connaissance et la valorisation de leur histoire industrielle en partenariat avec la Fondation de France dans le cadre de son action Nouveaux commanditaires. Les artistes Michel Aubry, Élisabeth Ballet, Susanne Bürner et Lani Maestro ont été invités à produire chacun une oeuvre dans deux Parcs différents. Cet ouvrage retrace cette expérience. Au fil des pages, sont exposés les contextes et les filières concernées, les commanditaires – élus, ouvriers, chefs d’entreprise, associations patrimoniales et culturelles – et les réponses des artistes aux demandes énoncées. Valérie Bussmann – historienne de l’art – et Mickaël Théodore – anthropologue – discutent dans un entretien et un essai les processus de mise en place de ce projet inédit.

Chaque oeuvre aborde en propre les représentations du monde industriel et la vie quotidienne au travail, influencée par la présence plus ou moins prégnante des sites et des outils de production dans les paysages et les mentalités. Autant de manières de mettre en récit une aventure humaine au long cours. Dès lors, comment agir et à quel(s) niveau(x) pour perpétuer et dynamiser les savoir-faire ? Comment transmettre des gestes et des mémoires tout en favorisant l’invention et l’ouverture au monde ?

Nuovi Committenti
arte contemporanea, società e spazio pubblico

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2008

contribution de Valérie Cudel

un ouvrage sous la direction de a.titolo
édition Silvana Editoriale
www.silvanaeditoriale.it/catalogo/prodotto.asp?id=2507

Et pluie le soleil !
Cécile Bart

editions-et-pluie-le-soleil-cecile-bart-1

2007

texte Mona Thomas, photographies Pierre Leguillon
48 pages, 22 x 17 cm, relié
ISBN 978-2-912342-32-4
édition art3, Valence
diffusion/distribution : Les Trois ourses et art3
18€

À la suite de la réalisation de Et pluie le soleil, Cécile Bart a souhaité concevoir en lieu et place d’un catalogue, un livre d’artiste pour enfants, premiers usagers de l’oeuvre.

Élisabeth Ballet, Parc naturel régional du Pilat

Située dans le Parc naturel régional du Pilat à proximité de Saint-Etienne, la ville de Bourg-Argental a gardé l’empreinte de l’activité textile qui s’y est développée depuis le XVIe siècle. L’ensemble des savoir-faire textiles était présent – moulinage, ourdissage, tissage, tressage, rubanerie – et les bâtiments liés à l’industrie ont fortement structuré le paysage.
Le projet initié par la ville de Bourg-Argental s’inscrit dans la continuité du programme Paysage industriel mené avec quatre Parcs naturels régionaux : Pilat, Monts-d’Ardèche, Lorraine et Vercors. Habitants et élus ont souhaité valoriser ce passé industriel et rendre lisibles les traces conscientes et inconscientes de l’activité textile. Il s’agit d’aborder les vides engendrés par la destruction de certains bâtiments comme les architectures encore existantes.
Élizabeth Ballet a mené dans un premier temps un minutieux travail d’enquête qui lui a permis de réunir des données sur le tissage et la rubanerie, mais aussi de relire spatialement l’histoire industrielle de Bourg-Argental. Les lieux qu’elle identifie ne pouvant être traités (car inaccessibles ou décrétés inondables par l’État), la commune l’invite en 2013 à investir un site central qui fut l’emplacement de l’ancienne usine textile Jarrosson.

L’œuvre proposée par Élizabeth Ballet prend forme dans cet espace et va au-delà, en incluant un parcours qui retrace l’activité textile de la ville ainsi qu’un livre.

1- Le Square Jarrosson : retrouver un usage
Il s’agit en premier lieu d’enlever tout ce qui obstrue le square pour dégager l’espace originel de l’usine et faire apparaître son mur de clôture au fond du jardin et sa grille d’origine. « Le square se transformera alors en agora piétonne, la partie jardin surélevée comme une scène, ouverte sur la ville et visible de tous. »
Au sol, un pavage en granit dessinera un tissage en mouvement sur toute la longueur et se prolongera au-delà de la nationale, suggérant que le tissage faisait travailler toute la ville avec quelque cinquante usines et ateliers consacrés au textile.

2- Le parcours dans la ville
Avec l’aide de M. Michel Linossier, ancien fabricant de peignes à tisse, Élisabeth Ballet a localisé rue par rue une grande partie des ateliers disparus et dessiné une carte qui accompagnera le visiteur dans son parcours de ville. Un signe sur support émaillé servira de repère à chaque emplacement de site.

3- Le livre
Parce qu’une œuvre matérielle ne peut rendre visible un travail de recherche, Élisabeth Ballet a souhaité réaliser un livre pour restituer l’état des lieux du tissage. « Il se divisera en une partie liée au dessin, une autre où il est question d’archives et d’entretiens. En effet, j’ai collecté des carnets d’apprentissages, des albums d’échantillons et des archives plus techniques sur l’activité du tissage. […] Mon objectif est de donner à voir à travers la progression des mots, le métier qui change, à travers des images, ce qui est emblématique des lieux et usages dans une usine témoin.»

commanditaires : la commune de Bourg-Argental, représentée par son maire, Stéphane Heyraud; l’ensemble des adjoints au maire

soutien : Parc naturel régional du Pilat dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France / Nouveaux commanditaires, Ville de Bourg-Argental

en cours