Archives de catégorie : en Auvergne-Rhône-Alpes

en Auvergne-Rhône-Alpes

Michel Aubry
La 72 593e Partie du monde, Parc naturel régional du Vercors
La 213 429e Partie du monde, Parc naturel régional du Pilat

Élisabeth Ballet
Vous me direz, Parc naturel régional des Monts d’Ardèche
à Bourg-Argental, Parc naturel régional du Pilat

Cécile Bart
Et pluie le soleil à Thiers

Patrick Bouchain
Les Bogues du Blat à Beaumont, Ardèche

Susanne Bürner
La Traversée, Parc naturel régional du Vercors

Camille Henrot
Ma Montagne à Pailherols

Lani Maestro
ces MAINS, Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

Alejandra Riera avec des habitant(e)s de Fontbarlettes
Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut) <2007 – …> à la date du 24 avril 2012

Christophe Terlinden, Emmanuel Lambion et Iwan Srauven
Pietro
à Beaumont, Puy-de-Dôme

Eulàlia Valldosera
La Maison de la mémoire à Rochechinard, Drôme

commandes suspendues
Giuseppe Gabellone
Monument du souvenir à Lyon
Élisabeth Ballet
La Traversée de Maisonneuve, à Chandolas, Ardèche

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10 juin 2016, Pailherols, Cantal

Inauguration de Ma montagne, une œuvre
de Camille Henrot, en hommage aux anciens
buronniers du Cantal

Une commande de la commune de Pailherols et de l’association Sauvegarde des burons du Cantal en hommage aux anciens buronniers, réalisée dans le cadre d’un partenariat entre la Fondation de France– action Nouveaux commanditaires et le ministère de la Culture et de la Communication au titre du soutien à la commande publique

La demande a été initialement portée par Jean-Paul Soubeyre, agriculteur qui a sollicité comme relais et porteurs du projet, l’association Sauvegarde des burons du Cantal et la commune de Pailherols. L’association est impliquée depuis 1984 dans la restauration de burons, bâtiments de pierres à la fois lieu d’habitation pour les bergers et de fabrication de fromages, situés en altitude et véritables marqueurs d’un paysage lié au pastoralisme. La commune de Pailherols (170 habitants) est située dans le Carladès, sur les Monts du Cantal (1 000 m d’altitude) sur un territoire traditionnellement consacré à l’estive (territoire de la vache Salers). Il est souhaité une «mise à l’honneur» des buronniers au travers d’une œuvre contemporaine qui ne soit pas une entreprise de «folklorisation» mais une œuvre-lieu de mémoire, une œuvre signal, une œuvre-trace, une œuvre-constellation tissant des liens avec le paysage.

L’œuvre Ma montagne est composée d’une trentaine de sculptures dispersées, dessinées à partir de la «claie» ou barrière traditionnelle utilisée par les vachers. Implantées dans le paysage, elles invitent au parcours dans la montagne. La claie devient un signe, alphabet, langage morse rappelant les codes utilisés par les bergers pour communiquer d’une montagne à l’autre. L’artiste fait également référence au Yi-King et à ses trigrammes, signes d’états de passage. Le parcours sur lequel s’installent les claies-sculptures emprunte un chemin qui menait autrefois aux estives dites «montagnes». Onze claies-sculptures rythment le chemin jusqu’à un point haut dominant l’ensemble des estives où vingt-cinq d’entre elles se déroulent, s’étendent et se dispersent. A l’entrée du village, dans un petit terrain face à l’office de tourisme, une installation reprend les formes des objets liés à l’univers du buronnier.

Rendez-vous à 13 heures à Pailherols devant le jardin de Marguerite pour le parcours Ma montagne (durée 1h30, chaussures de marche recommandées).
Pour ceux qui ne souhaitent pas faire la marche, rendez-vous avec votre véhicule directement sur la place de Pailherols à 14h30.

 

dossier de presse, juin 2016 – pdf

 

liens
www.burons-du-cantal.fr
www.a-demeure.org/production/camille-henrot-a-pailherols

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Eulàlia Valldosera à Rochechinard

Avant la lumière pour La Maison de la Mémoire, 2015

De 1972 à 1991 tout le village de Rochechinard a joué un spectacle son et lumière au pied de son château. C’est dans ce contexte que le musée de Rochechinard a été créé, témoignage tangible de l’attachement d’une population à son histoire. Nommée musée de la Mémoire du Royans, sa collection est constituée de ce que les habitants lui ont donné ou prêté depuis quarante ans. Cependant, le musée de Rochechinard vit un passage difficile comme la plupart des écomusées. La muséographie pourrait apparaître vieillie, et l’équipe constate une baisse de la fréquentation. L’association Les amis de la maison de la Mémoire s’est adressée à l’artiste Eulàlia Valldosera pour aborder la question de la transmission – avec, à terme, la perte de l’oralité qui était au cœur du projet initial – établir une double relation, spatiale – circulation dans le musée, lien au site – et temporelle, des objets du passé à ceux d’aujourd’hui.

La proposition initiale reposait sur deux éléments : un film d’auteur qui devait être projeté de manière continue dans la salle dite « du puits » et la transformation du musée en un centre de création et de production de la mémoire. Cette seconde étape a été suspendue pour des raisons d’ordre politique.

Le film prétend non seulement rendre compte du projet d’un groupe de personnes désireuses de préserver leur héritage local, mais il a aussi pour objectif de mettre en valeur un objet filmique, événement présent permettant de réactualiser notre passé, une façon d’en réactiver le potentiel dissimulé sous des couches d’oublis et de préjugés.

Avant la lumière articule différents types de registres, allant du documentaire à la fiction, et montre les mécanismes auxquels l’artiste a eu recours pour le mener à bien. C’est-à-dire l’équipe de tournage, son ingérence dans l’espace de la maison, la préparation des acteurs et leur rencontre improvisée avec les objets qui vont faire partie des accessoires. Ce film est un regard sur le présent en même temps qu’il recrée le passé à partir des récits que les membres de l’Association créatrice de la maison de la Mémoire, ses gardiens et interprètes, font devant la caméra. Des anecdotes qu’ils racontent lors des visites guidées alors que la caméra est dans le public. Ce film nous propose le mode filmique comme forme d’archive.

Le livre Rochechinard, mémoire d’une maison-musée paru en fin d’année 2019 se présente comme le prolongement de la commande, la vision d’une artiste sur la transformation du musée et l’état de questionnements de chercheurs, professionnels sur le devenir de ces lieux.

dossier de présentation, juin 2015 – pdf

Avant la lumière

commanditaires : les membres du conseil d’administration de l’association des Amis de la Maison de la mémoire de Royans, Alain Derbier, fondateur du musée de Rochechinard, Mireille Gepponi, Catherine Flament, Jeanne Charve, Josette Derbier, Roland Meunier

soutien : Fondation de France / action Nouveaux commanditaires, ancienne Communauté de communes du Pays du Royans

2015

crédits : Eulàlia Valldosera

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Susanne Bürner, Parc naturel régional du Vercors

La Traversée
L’Isère
et Le Travail

Les communes de la rive gauche de l’Isère sont situées dans le prolongement de Grenoble et de la voie historique reliant les Alpes à la Méditerranée. La pression foncière liée à la proximité de l’agglomération grenobloise et le regroupement en communautés de communes conduisent ces villages à se repositionner afin de préserver leurs spécificités.

Dans un contexte d’urbanisation croissante du territoire, les anciens sites industriels font partie de l’imaginaire commun, en lien avec l’histoire ouvrière locale forgée sur plusieurs générations. Susanne Bürner a été invitée à s’emparer de ce constat. Deux lieux emblématiques sont repérés l’ancienne fonderie royale de canons de Saint-Gervais et les carrières de l’Echaillon.

Cependant Susanne Bürner n’a pas souhaité circonscrire uniquement ses recherches à l’histoire de des deux communes, elle s’est imprégnée de la géographie des lieux, a visité de nombreux sites et collecté des récits ainsi qu’une riche iconographie sur l’histoire industrielle des deux rives de l’Isère. Au fil de ses réflexions, le rôle de la rivière lui est apparu structurant. Elle facilitait la circulation des biens, des personnes et de la main d’œuvre grâce aux ponts, bateaux, radeaux et bacs à traille. Sa forte présence au pied des coteaux du Vercors impressionne toujours le voyageur.
C’est d’ailleurs à travers le regard d’un étranger, en l’occurrence un jeune batelier, que Susanne Bürner propose une fiction qui prend la forme d’un film, La Traversée. L’édition des deux léporellos L’Isère et Le Travail associent images, dessin d’archives et ses propres photographies.

invitation, décembre 2014 – pdf

La Traversée

L’Isère et Le Travail

édition d’artiste
format ouvert 104 x 10,4 cm, chaque
600 exemplaires
10 €, les deux

commanditaires : Mme Faure, maire de Saint-Gervais, des membres de l’association SPIA –Sauvegarde du patrimoine industriel d’autrefois et le Parc naturel régional du Vercors

soutien : Parc naturel régional du Vercors dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France / action Nouveaux commanditaires

2014

crédits film Susanne Bürner, crédits photos édition Phoebé Meyer

Michel Aubry, Parc naturel régional du Vercors

La 72 593e Partie du monde

L’artisanat traditionnel a tenu une place importante dans l’histoire du Royans-Vercors. La tournerie-tabletterie, notamment, a connu un véritable essor durant la seconde moitié du XXe siècle avec quelque cinquante entreprises employant plus de six cents ouvriers. Aujourd’hui, seuls quatre ateliers sont en activité. L’œuvre sollicitée ici se doit de tirer les fils du passé pour penser l’avenir et rendre compte des réalités plurielles du territoire.

D’emblée, Michel Aubry choisit de décloisonner son propos et d’associer le projet du Vercors à celui mené en parallèle dans le Parc du Pilat. Sa recherche s’appuie sur trois œuvres évoquant le paysage industriel et le rapport aux ressources naturelles : Paysage avec travaux de la mine (1544) de Herri met de Bles, Le Feu (1606) de Jan Brueghel l’Ancien et La Sixième Partie du monde (1927) du cinéaste Dziga Vertov.

La proposition de Michel Aubry pour le Parc du Vercors s’inspire d’une séquence de La Sixième Partie du mondemontrant une chamane de Sibérie qui danse « dans un costume chargé d’objets symboliques, à la fois protection et enveloppe conductrice reliée aux éléments naturels. » Il repense le costume de la chamane et lui associe des tubes sonores conçus dans la tradition de la tournerie. « Le son relie, comme la chamane, les éléments provenant de la forêt aux objets matériels. »

L’œuvre a été activée le 27 septembre 2014 par une performance chorégraphique de Marianne Baillot. Chaque année, d’autres variations de la danse sont programmées avec des associations du Royans.


communiqué de presse, septembre 2014 – pdf


commanditaires : les membres des associations Arbre et Engivane, et le Parc naturel régional du Vercors

soutien : les quatre Parcs naturels régionaux de Lorraine, des Monts d’Ardèche, du Pilat et du Vercors coopèrent pour ce projet dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural)

2014

crédits photographiques Phoebé Meyer

Michel Aubry, Parc naturel régional du Pilat

La 213 429e Partie du monde

La 213 429e Partie du monde est la réponse de Michel Aubry à la commande de l’association Iguerande et du Parc naturel régional du Pilat. Elle porte sur un territoire qui a gardé peu de traces architecturales de son passé métallurgique. Seul demeure le souvenir d’un travail salissant au contact de la poussière noire. Pourtant il existe une véritable culture ouvrière dans la fabrication de l’objet fini et un besoin de transmission de cet héritage industriel. Comment dès lors restituer la place d’une industrie à l’échelle d’un paysage dont les ressources ont contribué à son développement ?

La proposition de Michel Aubry se fait l’écho des changements dans l’environnement sonore du Pilat avec l’installation de nombreuses forges, pierres de cloutiers et des ateliers de sous-traitance de la grande industrie de la vallée. Michel Aubry questionne cette empreinte sonore en réalisant des prises de son dans des entreprises. Ces enregistrements donnent lieu à l’édition de disques vinyle et à la fabrication, par des entreprises locales, d’une paire de platines et d’une table de mixage permettant de créer des compositions à partir des sons gravés et des prémix issus de ces échantillons.

Les disques sont édités en sept exemplaires et réunis dans deux coffrets. L’œuvre a été interprétée lors d’un concert performance de Matthieu Crimersmois le 4 juillet 2014 dans l’usine Sainte-Julie, à Saint-Julien-Molin-Molette.

 

communiqué de presse, juillet 2014 – pdf

 

 

commanditaires : Éric Perrin, historien et membre de l’association Iguerande et Parc naturel régional du Pilat

soutien : les quatre parcs naturels régionaux de Lorraine, des Monts d’Ardèche, du Pilat et du Vercors coopèrent pour ce projet dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural).

2014

 

crédits photographiques Marc Domage (2, 3) et Emmanuelle Boccou

Élisabeth Ballet, Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

Vous me direz

Vous me direz est la réponse d’Élisabeth Ballet à la commande d’élus et d’habitants de l’ancienne Communauté de communes d’Eyrieux-aux-Serres et du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Situé en zone de moyenne montagne, ce territoire compte aujourd’hui plus d’une vingtaine d’ateliers de moulinage et de tissage à l’abandon, et la question de leur requalification est récurrente. La Communauté de communes a souhaité mener une réflexion sur la présence et la transformation de ce paysage industriel, et aborder la dimension sociale du travail textile.

À Saint-Sauveur-de-Montagut, la présence du Moulinon au bord de l’Eyrieux est un témoignage fort de l’histoire ouvrière locale. Élisabeth Ballet crée une «chambre d’écoute» dans l’ancien arrêt de gare, de l’autre côté de la rivière, face à cet ancien moulinage. L’abri, peint en bleu, est précédé d’une terrasse pourvue de deux bancs en béton de couleur brun rouge. À l’intérieur, une fenêtre munie d’un garde‑corps a été percée pour offrir une vue frontale sur le Moulinon. Un montage sonore est diffusé à divers endroits pour multiplier les points d’écoute.

«La distance entre l’usine que nous admirerons et le site proprement dit – écrit l’artiste – permettra de créer une œuvre immatérielle. » Dans la chambre d’écoute, les sons de la rivière, de la turbine et de la nature se mêlent aux bruits des machines et aux voix des protagonistes de l’usine. « Ces voix nous invitent à prendre le temps d’écouter les récits du travail accompli, son prix, ses joies et ses peines, et prendre ainsi connaissance du savoir-faire des ouvriers. »

communiqué de presse, mai 2014 – pdf

commanditaires : des élus et des habitants de l’ancienne Communauté de communes d’Eyrieux-aux-Serres et le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

soutien : Parc naturel régional des Monts d’Ardèche dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France, Région Rhône-Alpes, Communauté de communes Privas Centre Ardèche

2014

crédits photographiques Phoebé Meyer

Lani Maestro, Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

ces MAINS

La région des Boutières est un important foyer d’industrie et d’artisanat au centre ouest de l’Ardèche dans le haut de la vallée de l’Eyrieux. En 2010, l’ancienne Communauté de communes des Boutières décide de racheter le site de l’usine Murat incarnant à la fois le berceau de l’industrie du bijou et la mémoire ouvrière. L’usine doit maintenant s’inscrire dans l’avenir du territoire, ce qui suscite de nombreuses questions : de quels savoir-faire et de quelle identité parle-t-on, que valoriser et transmettre aux générations futures ? Lani Maestro a été invitée à poser un regard sur ce lieu en mutation et sur l’activité du bijou tout en établissant un lien avec les anciens salariés. Avec comme point de départ envisagé : l’usine en l’état avec ses machines et ses outils.
Au fil des conversations avec les ouvriers, Lani Maestro a perçu une réelle créativité dans la fabrication de chaque pièce. ces MAINS est une installation qui se lit et se déploie de l’extérieur vers l’intérieur de l’usine. La phrase (extraite du poème de José Perez Beduya, Glass Flowers) « Si vous devez prendre ma vie, laissez-moi les mains » est inscrite en néons bleus sur un des murs donnant sur la rue. Des panneaux bleus opacifiant ont été placés sur les ouvertures du bâtiment. A l’intérieur, trois anciens établis présentent des outils recréés avec Joel Haond qui travaille à l’usine. Une composition sonore en lien avec les personnes et l’environnement du travail est diffusée dans l’espace d’exposition et depuis l’atelier.


communiqué de presse, novembre 2013 – pdf

commanditaires : des élus de l’ancienne Communauté de communes des Boutières, François Champelovier, Régine Brunel, Hubert-Marie Piteux, Roger Dugas et le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

soutien : Parc naturel régional des Monts d’Ardèche – dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France, Région Rhône-Alpes, Communauté de communes de Val’Eyrieux

2013

crédits photographiques Phoebé Meyer

Construire / Patrick Bouchain et Loïc Julienne, à Beaumont, Ardèche

Les Bogues du Blat

Un habitat social rural dans les Cévennes ardéchoises

La Vallée de la Drobie, comme l’ensemble des Cévennes ardéchoises, a subi depuis plus d’un siècle un lent processus de déprise agricole, ses versants abrupts étant devenus trop contraignants pour une agriculture mécanisée.  Cette mutation a engendré un important exode rural qui a atteint son point culminant dans les années 1970. Depuis peu, la vallée connaît un nouvel intérêt résidentiel et touristique qui a suscité de nombreux aménagements, pas toujours adaptés aux enjeux du développement local.

La commune de Beaumont s’est lancée dans des projets de construction et d’aménagement pour soutenir un développement durable face à la demande croissante de terrains à bâtir ou d’habitats traditionnels. Le hameau de Blat a été choisi pour accueillir une nouvelle zone d’habitation et la commune a souhaité confier à un architecte le projet de création d’un habitat social rural fondé sur la maison comme unité de base, tout en permettant l’ouverture au groupe social du hameau.

La réponse de l’équipe Construire a permis d’aller au-delà des premières intentions, d’ouvrir la commande à leur démarche expérimentale et de s’interroger sur la possibilité de construire autrement. Entrepreneurs, futurs habitants, architectes et artistes ont été associés tout au long du projet afin de faire de la construction un acte culturel.

Chaque maison est implantée à cheval sur plusieurs faïsses (ou restanques) et desservie par une voie privative, mais les places de stationnement sont regroupées et éloignées des habitations. Les faïsses non-privatives peuvent être exploitées en jardin commun.

La construction initiale est constituée d’une charpente en ogive, de sa couverture et de l’aménagement du seul rez-de-chaussée (avec séjour, chambre, cuisine et salle de bains). De là, deux options sont possibles : la location simple avec la possibilité,entre autres, pour le locataire d’étendre la partie habitable dans les volumes laissés libres ; ou une accession progressive à la propriété dans le cadre d’un montage défini avec le maître d’ouvrage.

L’expérience des Bogues du Blat a fait l’objet d’une publication incluant le récit de la commande et le carnet d’étude de Patrick Bouchain, captures éditions, 2018.


dossier de présentation, septembre 2013 – pdf

commanditaires : des membres du conseil municipal de Beaumont et Pascal Waldschmidt, maire de Beaumont, Jacqueline Mielle et Jean-Rémi Durand-Gasselin, adjoints au maire

soutien : Fondation de France, Région Rhône-Alpes, Conseil général de l’Ardèche (Cap Territoire), Parc naturel régional des Monts d’Ardèche (Fonds européen agricole pour le Développement rural – Leader)

première tranche de 3 maisons et 4 logements : septembre 2013
deuxième tranche de 3 maisons : janvier 2017

crédits photographiques Loïc Julienne et Phoebé Meyer

Giuseppe Gabellone à Lyon

Monument du souvenir

Désireux d’honorer la mémoire des personnes déshéritées qu’ils accompagnent au quotidien, Les petits frères des Pauvres ont demandé à un artiste de concevoir un monument du souvenir dans un cimetière. Au moment de leur décès, ces personnes sans ressources ont parfois droit à un emplacement octroyé par la Ville pour une période de six ans, mais leur tombe est rarement entretenue lorsqu’ils en ont une. En leur consacrant un lieu de mémoire collectif, Les petits frères des Pauvres ont voulu signifier leur attachement à la valeur unique de chaque vie.

Le monument funéraire est insolite pour des artistes de la génération de Giuseppe Gabellone, bien qu’étant un sujet classique dans l’histoire de l’art. Son choix a été de produire un monument laïc qui évoque la mort sans recourir à l’iconographie sacrée de la statuaire funéraire. Dans le même temps, il a souhaité respecter l’atmosphère du lieu, propre aux cimetières français et italiens du XIXe siècle.

Le monument est constitué de deux modules en verre de forme abstraite posés sur un socle en pierre blanche recouvrant deux caveaux. Le socle est conçu pour retenir les eaux de pluie et produire un effet de miroir. Sur les blocs angulaires avant, apparaîtront les noms des défunts.

L’idée est d’utiliser la terre comme moule des sculptures en verre, « de réaliser une forme pleine à partir d’une cavité […] comme pour saisir la mémoire, traduire l’idée du souvenir. »

dossier de présentation, août 2012 – pdf

commanditaire : Les petits frères des Pauvres

commande suspendue

crédits : Giuseppe Gabellone