Archives de catégorie : réalisations

Susanne Bürner, Parc naturel régional du Vercors

La Traversée
L’Isère
et Le Travail

Les communes de la rive gauche de l’Isère sont situées dans le prolongement de Grenoble et de la voie historique reliant les Alpes à la Méditerranée. La pression foncière liée à la proximité de l’agglomération grenobloise et le regroupement en communautés de communes conduisent ces villages à se repositionner afin de préserver leurs spécificités.

Dans un contexte d’urbanisation croissante du territoire, les anciens sites industriels font partie de l’imaginaire commun, en lien avec l’histoire ouvrière locale forgée sur plusieurs générations. Susanne Bürner a été invitée à s’emparer de ce constat. Deux lieux emblématiques sont repérés l’ancienne fonderie royale de canons de Saint-Gervais et les carrières de l’Echaillon.

Cependant Susanne Bürner n’a pas souhaité circonscrire uniquement ses recherches à l’histoire de des deux communes, elle s’est imprégnée de la géographie des lieux, a visité de nombreux sites et collecté des récits ainsi qu’une riche iconographie sur l’histoire industrielle des deux rives de l’Isère. Au fil de ses réflexions, le rôle de la rivière lui est apparu structurant. Elle facilitait la circulation des biens, des personnes et de la main d’œuvre grâce aux ponts, bateaux, radeaux et bacs à traille. Sa forte présence au pied des coteaux du Vercors impressionne toujours le voyageur.
C’est d’ailleurs à travers le regard d’un étranger, en l’occurrence un jeune batelier, que Susanne Bürner propose une fiction qui prend la forme d’un film, La Traversée. L’édition des deux léporellos L’Isère et Le Travail associent images, dessin d’archives et ses propres photographies.

invitation, décembre 2014 – pdf

La Traversée

L’Isère et Le Travail

édition d’artiste
format ouvert 104 x 10,4 cm, chaque
600 exemplaires
10 €, les deux

commanditaires : Mme Faure, maire de Saint-Gervais, des membres de l’association SPIA –Sauvegarde du patrimoine industriel d’autrefois et le Parc naturel régional du Vercors

soutien : Parc naturel régional du Vercors dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France / action Nouveaux commanditaires

2014

crédits film Susanne Bürner, crédits photos édition Phoebé Meyer

Michel Aubry, Parc naturel régional du Vercors

La 72 593e Partie du monde

L’artisanat traditionnel a tenu une place importante dans l’histoire du Royans-Vercors. La tournerie-tabletterie, notamment, a connu un véritable essor durant la seconde moitié du XXe siècle avec quelque cinquante entreprises employant plus de six cents ouvriers. Aujourd’hui, seuls quatre ateliers sont en activité. L’œuvre sollicitée ici se doit de tirer les fils du passé pour penser l’avenir et rendre compte des réalités plurielles du territoire.

D’emblée, Michel Aubry choisit de décloisonner son propos et d’associer le projet du Vercors à celui mené en parallèle dans le Parc du Pilat. Sa recherche s’appuie sur trois œuvres évoquant le paysage industriel et le rapport aux ressources naturelles : Paysage avec travaux de la mine (1544) de Herri met de Bles, Le Feu (1606) de Jan Brueghel l’Ancien et La Sixième Partie du monde (1927) du cinéaste Dziga Vertov.

La proposition de Michel Aubry pour le Parc du Vercors s’inspire d’une séquence de La Sixième Partie du mondemontrant une chamane de Sibérie qui danse « dans un costume chargé d’objets symboliques, à la fois protection et enveloppe conductrice reliée aux éléments naturels. » Il repense le costume de la chamane et lui associe des tubes sonores conçus dans la tradition de la tournerie. « Le son relie, comme la chamane, les éléments provenant de la forêt aux objets matériels. »

L’œuvre a été activée le 27 septembre 2014 par une performance chorégraphique de Marianne Baillot. Chaque année, d’autres variations de la danse sont programmées avec des associations du Royans.


communiqué de presse, septembre 2014 – pdf


commanditaires : les membres des associations Arbre et Engivane, et le Parc naturel régional du Vercors

soutien : les quatre Parcs naturels régionaux de Lorraine, des Monts d’Ardèche, du Pilat et du Vercors coopèrent pour ce projet dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural)

2014

crédits photographiques Phoebé Meyer

Michel Aubry, Parc naturel régional du Pilat

La 213 429e Partie du monde

La 213 429e Partie du monde est la réponse de Michel Aubry à la commande de l’association Iguerande et du Parc naturel régional du Pilat. Elle porte sur un territoire qui a gardé peu de traces architecturales de son passé métallurgique. Seul demeure le souvenir d’un travail salissant au contact de la poussière noire. Pourtant il existe une véritable culture ouvrière dans la fabrication de l’objet fini et un besoin de transmission de cet héritage industriel. Comment dès lors restituer la place d’une industrie à l’échelle d’un paysage dont les ressources ont contribué à son développement ?

La proposition de Michel Aubry se fait l’écho des changements dans l’environnement sonore du Pilat avec l’installation de nombreuses forges, pierres de cloutiers et des ateliers de sous-traitance de la grande industrie de la vallée. Michel Aubry questionne cette empreinte sonore en réalisant des prises de son dans des entreprises. Ces enregistrements donnent lieu à l’édition de disques vinyle et à la fabrication, par des entreprises locales, d’une paire de platines et d’une table de mixage permettant de créer des compositions à partir des sons gravés et des prémix issus de ces échantillons.

Les disques sont édités en sept exemplaires et réunis dans deux coffrets. L’œuvre a été interprétée lors d’un concert performance de Matthieu Crimersmois le 4 juillet 2014 dans l’usine Sainte-Julie, à Saint-Julien-Molin-Molette.

 

communiqué de presse, juillet 2014 – pdf

 

 

commanditaires : Éric Perrin, historien et membre de l’association Iguerande et Parc naturel régional du Pilat

soutien : les quatre parcs naturels régionaux de Lorraine, des Monts d’Ardèche, du Pilat et du Vercors coopèrent pour ce projet dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural).

2014

 

crédits photographiques Marc Domage (2, 3) et Emmanuelle Boccou

Élisabeth Ballet, Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

Vous me direz

Vous me direz est la réponse d’Élisabeth Ballet à la commande d’élus et d’habitants de l’ancienne Communauté de communes d’Eyrieux-aux-Serres et du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Situé en zone de moyenne montagne, ce territoire compte aujourd’hui plus d’une vingtaine d’ateliers de moulinage et de tissage à l’abandon, et la question de leur requalification est récurrente. La Communauté de communes a souhaité mener une réflexion sur la présence et la transformation de ce paysage industriel, et aborder la dimension sociale du travail textile.

À Saint-Sauveur-de-Montagut, la présence du Moulinon au bord de l’Eyrieux est un témoignage fort de l’histoire ouvrière locale. Élisabeth Ballet crée une «chambre d’écoute» dans l’ancien arrêt de gare, de l’autre côté de la rivière, face à cet ancien moulinage. L’abri, peint en bleu, est précédé d’une terrasse pourvue de deux bancs en béton de couleur brun rouge. À l’intérieur, une fenêtre munie d’un garde‑corps a été percée pour offrir une vue frontale sur le Moulinon. Un montage sonore est diffusé à divers endroits pour multiplier les points d’écoute.

«La distance entre l’usine que nous admirerons et le site proprement dit – écrit l’artiste – permettra de créer une œuvre immatérielle. » Dans la chambre d’écoute, les sons de la rivière, de la turbine et de la nature se mêlent aux bruits des machines et aux voix des protagonistes de l’usine. « Ces voix nous invitent à prendre le temps d’écouter les récits du travail accompli, son prix, ses joies et ses peines, et prendre ainsi connaissance du savoir-faire des ouvriers. »

communiqué de presse, mai 2014 – pdf

commanditaires : des élus et des habitants de l’ancienne Communauté de communes d’Eyrieux-aux-Serres et le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

soutien : Parc naturel régional des Monts d’Ardèche dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France, Région Rhône-Alpes, Communauté de communes Privas Centre Ardèche

2014

crédits photographiques Phoebé Meyer

Lani Maestro à Bataville, Lorraine

Limen

Le site de Bataville est né en 1931 à l’initiative de Tomáš Bata, fondateur du groupe industriel du même nom. Il compte 2 700 ouvriers en 1939, 840 en 2001. La délocalisation des activités en 2002 débouche sur le licenciement de 800 personnes. Au moment de la commande quelques entreprises étaient implantées sur le site qui accueillait aussi l’ancienne Communauté de communes du Pays des étangs, installée dans l’ancien magasin d’usine.

En 2010, Bataville entre dans une phase intermédiaire de son évolution. L’association La Chaussure Bataville, en collaboration avec les collectivités locales, a souhaité développer un projet culturel et économique qui accompagne cette mutation. Comment faire coexister la mémoire encore vive d’une cité organisée autour du travail à l’usine et la possibilité d’autres usages ?

Lani Maestro envisage sa proposition comme l’«antithèse du lieu et du travail industriels» et comme un espace collectif. Limen — mot latin qui signifie « seuil », «passage d’un état vers un autre » — est le titre de cette sculpture. C’est une structure ajourée composée d’une longue plateforme surmontée d’une charpente de bois. Elle évoque le tunnel et le pont par le rythme régulier de ses travées et sa fonction de passage.

L’œuvre invite à la promenade et au repos comme « manière d’être avec soi-même », s’anime de notre présence et de celle des autres. Elle est installée entre l’ancienne cantine et le site de production, près d’un


communiqué de presse, avril 2014 – pdf

commanditaires : Commune de Moussey, d’anciens salariés des usines Bata et association La Chaussure Bataville

soutien : Parc naturel régional de Lorraine dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France, Drac Lorraine, Région Lorraine, Département de la Moselle

2014

crédits photographiques Phoebé Meyer

Lani Maestro, Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

ces MAINS

La région des Boutières est un important foyer d’industrie et d’artisanat au centre ouest de l’Ardèche dans le haut de la vallée de l’Eyrieux. En 2010, l’ancienne Communauté de communes des Boutières décide de racheter le site de l’usine Murat incarnant à la fois le berceau de l’industrie du bijou et la mémoire ouvrière. L’usine doit maintenant s’inscrire dans l’avenir du territoire, ce qui suscite de nombreuses questions : de quels savoir-faire et de quelle identité parle-t-on, que valoriser et transmettre aux générations futures ? Lani Maestro a été invitée à poser un regard sur ce lieu en mutation et sur l’activité du bijou tout en établissant un lien avec les anciens salariés. Avec comme point de départ envisagé : l’usine en l’état avec ses machines et ses outils.
Au fil des conversations avec les ouvriers, Lani Maestro a perçu une réelle créativité dans la fabrication de chaque pièce. ces MAINS est une installation qui se lit et se déploie de l’extérieur vers l’intérieur de l’usine. La phrase (extraite du poème de José Perez Beduya, Glass Flowers) « Si vous devez prendre ma vie, laissez-moi les mains » est inscrite en néons bleus sur un des murs donnant sur la rue. Des panneaux bleus opacifiant ont été placés sur les ouvertures du bâtiment. A l’intérieur, trois anciens établis présentent des outils recréés avec Joel Haond qui travaille à l’usine. Une composition sonore en lien avec les personnes et l’environnement du travail est diffusée dans l’espace d’exposition et depuis l’atelier.


communiqué de presse, novembre 2013 – pdf

commanditaires : des élus de l’ancienne Communauté de communes des Boutières, François Champelovier, Régine Brunel, Hubert-Marie Piteux, Roger Dugas et le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

soutien : Parc naturel régional des Monts d’Ardèche – dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France, Région Rhône-Alpes, Communauté de communes de Val’Eyrieux

2013

crédits photographiques Phoebé Meyer

Construire / Patrick Bouchain et Loïc Julienne, à Beaumont, Ardèche

Les Bogues du Blat

Un habitat social rural dans les Cévennes ardéchoises

La Vallée de la Drobie, comme l’ensemble des Cévennes ardéchoises, a subi depuis plus d’un siècle un lent processus de déprise agricole, ses versants abrupts étant devenus trop contraignants pour une agriculture mécanisée.  Cette mutation a engendré un important exode rural qui a atteint son point culminant dans les années 1970. Depuis peu, la vallée connaît un nouvel intérêt résidentiel et touristique qui a suscité de nombreux aménagements, pas toujours adaptés aux enjeux du développement local.

La commune de Beaumont s’est lancée dans des projets de construction et d’aménagement pour soutenir un développement durable face à la demande croissante de terrains à bâtir ou d’habitats traditionnels. Le hameau de Blat a été choisi pour accueillir une nouvelle zone d’habitation et la commune a souhaité confier à un architecte le projet de création d’un habitat social rural fondé sur la maison comme unité de base, tout en permettant l’ouverture au groupe social du hameau.

La réponse de l’équipe Construire a permis d’aller au-delà des premières intentions, d’ouvrir la commande à leur démarche expérimentale et de s’interroger sur la possibilité de construire autrement. Entrepreneurs, futurs habitants, architectes et artistes ont été associés tout au long du projet afin de faire de la construction un acte culturel.

Chaque maison est implantée à cheval sur plusieurs faïsses (ou restanques) et desservie par une voie privative, mais les places de stationnement sont regroupées et éloignées des habitations. Les faïsses non-privatives peuvent être exploitées en jardin commun.

La construction initiale est constituée d’une charpente en ogive, de sa couverture et de l’aménagement du seul rez-de-chaussée (avec séjour, chambre, cuisine et salle de bains). De là, deux options sont possibles : la location simple avec la possibilité,entre autres, pour le locataire d’étendre la partie habitable dans les volumes laissés libres ; ou une accession progressive à la propriété dans le cadre d’un montage défini avec le maître d’ouvrage.

L’expérience des Bogues du Blat a fait l’objet d’une publication incluant le récit de la commande et le carnet d’étude de Patrick Bouchain, captures éditions, 2018.


dossier de présentation, septembre 2013 – pdf

commanditaires : des membres du conseil municipal de Beaumont et Pascal Waldschmidt, maire de Beaumont, Jacqueline Mielle et Jean-Rémi Durand-Gasselin, adjoints au maire

soutien : Fondation de France, Région Rhône-Alpes, Conseil général de l’Ardèche (Cap Territoire), Parc naturel régional des Monts d’Ardèche (Fonds européen agricole pour le Développement rural – Leader)

première tranche de 3 maisons et 4 logements : septembre 2013
deuxième tranche de 3 maisons : janvier 2017

crédits photographiques Loïc Julienne et Phoebé Meyer

Susanne Bürner, Parc naturel régional de Lorraine

Euville

Les carrières d’Euville, dans les côtes de Meuse, sont un lieu emblématique de Lorraine. L’exploitation de la pierre calcaire jusqu’au début du XXe siècle a laissé de nombreuses traces : vestiges de l’exploitation industrielle, bâtiments et outils de différentes époques, restes de l’ancien village des carriers.

Propriété de la communauté de communes du Pays de Commercy, le site est en phase de devenir un pôle majeur de l’offre touristique. Les commanditaires ont souhaité la réalisation d’une œuvre pérenne qui puisse nourrir la réflexion engagée sur les transformations du paysage des carrières.

Évitant une restitution trop documentaire des lieux et des traces de vie, Susanne Bürner préfère en souligner la part mystérieuse et le potentiel fictionnel. Sa proposition se déploie sur trois supports : un livre, un film et des photographies.

Le livre Euville aborde la dimension humaine de l’histoire des carrières. Une première section présente les photographies réalisées par l’artiste à l’intérieur des anciennes galeries d’extraction suivie d’un texte de Pierre Briot et Jean-Paul Streiff retraçant la vie quotidienne d’un carrier. Il introduit les images des graffitis dessinées par les ouvriers sur les parois des galeries, accompagnées de courts récits collectés par Susanne Bürner.

Le film Pierre et Poussière s’attarde sur la dimension imaginaire des lieux , on y suit deux adolescentes qui explorent les paysages structurés par d’anciennes activités mais aussi des sites appelés à disparaître : le café, l’ancien lavoir…

Les tirages photographiques Les Cavaliers montrent l’évolution du paysage depuis l’arrêt de l’activité et l’emprise de la végétation. Deux images en noir et blanc ponctuent une suite qui suggère dans sa présentation le récit d’une déambulation. Le regard découvre au fil des points de vue, des indices rappelant par petites touches le passé industriel, pourtant des doutes peuvent persister sur l’origine des paysages.

 

communiqué de presse, octobre 2012 – pdf

Pierre et Poussière

Les Cavaliers

Euville

Captures éditions, en partenariat avec le Vent des forêts—espace rural d’art contemporain et l’office de tourisme du Pays de Commercy

commanditaires : Office de tourisme et Communauté de communes du Pays de Commercy

soutien : Parc naturel régional de Lorraine dans le cadre du programme européen LEADER (Fonds européen agricole pour le Développement rural), Fondation de France, DRAC Lorraine, Région Lorraine, Département de la Meuse

2012

crédits photo/vidéo Susanne Bürner, Phoebé Meyer 

Jessica Stockholder à Toulouse

Los Pès del parpalhòl (Les Pieds du papillon)

 À la demande de l’école associative Calandreta Còsta Pavada  (école bilingue occitan-français), Jessica Stockholder a conçu une œuvre d’usage, un espace de jeu et de vie.

En 2007, en association avec les enseignants et les animateurs, des parents d’élèves ont souhaité passer commande d’une œuvre pour la cour d’école afin de favoriser les expériences sensorielles, la rencontre et l’échange pour les enfants de trois à dix ans. La sculpture devait être susceptible d’incarner quelques-unes des idées fondatrices de l’école : esprit de tolérance, curiosité, ouverture aux autres langues et cultures.

La proposition de Jessica Stockholder consiste en une sculpture «praticable» de couleurs vives et de matériaux variés : marbre, bois, Corian, béton, brique. Elle est composée d’un jeu de formes géométriques de faibles hauteurs qui se déploient et s’organisent autour d’un point central recouvert d’une structure rectangulaire en tôle acier plastifiée. Cette structure peut faire office d’espace de jeu / mise en scène de soi, et laisse transparaître volumes et passage. Le dessin au sol, en aluminium près du disque de marbre rouge, ainsi que la forme de la jardinière en mélèze reprennent des éléments de la croix occitane : « La croix occitane – écrit Jessica Stockholder – est assez abstraite dans l’œuvre. Je réponds au fait qu’elle n’était présente nulle part dans l’école quand je l’ai visitée. […].

L’école Calandreta Còsta Pavada ne pouvant finalement accueillir l’œuvre, il a été convenu d’en faire don à la Ville de Toulouse et de l’installer dans l’hémicycle du musée des Abattoirs, à proximité des ateliers pédagogiques.

dossier de presse, avril 2013 – pdf

commanditaire : association Calandreta Còsta Pavada, Toulouse

Soutien : Fondation de France / Nouveaux commanditaires, ministère de la Culture et de la Communication (DGCA, DRAC Midi-Pyrénées), Ville de Toulouse, Syndicat mixte des Abattoirs

2013

crédits photographiques Jessica Stockholder (toutes) sauf Jean-François Peiré–Drac Midi-Pyrénées (9)

Giuseppe Gabellone à Lyon

Monument du souvenir

Désireux d’honorer la mémoire des personnes déshéritées qu’ils accompagnent au quotidien, Les petits frères des Pauvres ont demandé à un artiste de concevoir un monument du souvenir dans un cimetière. Au moment de leur décès, ces personnes sans ressources ont parfois droit à un emplacement octroyé par la Ville pour une période de six ans, mais leur tombe est rarement entretenue lorsqu’ils en ont une. En leur consacrant un lieu de mémoire collectif, Les petits frères des Pauvres ont voulu signifier leur attachement à la valeur unique de chaque vie.

Le monument funéraire est insolite pour des artistes de la génération de Giuseppe Gabellone, bien qu’étant un sujet classique dans l’histoire de l’art. Son choix a été de produire un monument laïc qui évoque la mort sans recourir à l’iconographie sacrée de la statuaire funéraire. Dans le même temps, il a souhaité respecter l’atmosphère du lieu, propre aux cimetières français et italiens du XIXe siècle.

Le monument est constitué de deux modules en verre de forme abstraite posés sur un socle en pierre blanche recouvrant deux caveaux. Le socle est conçu pour retenir les eaux de pluie et produire un effet de miroir. Sur les blocs angulaires avant, apparaîtront les noms des défunts.

L’idée est d’utiliser la terre comme moule des sculptures en verre, « de réaliser une forme pleine à partir d’une cavité […] comme pour saisir la mémoire, traduire l’idée du souvenir. »

dossier de présentation, août 2012 – pdf

commanditaire : Les petits frères des Pauvres

commande suspendue

crédits : Giuseppe Gabellone

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